04/06/2019

Le Qatar finance-t-il les activités des Frères Musulmans en France ?

Jean-Michel Blanquer, complice des Frères musulmans ?.jpg

De nombreux chercheurs et journalistes ont déjà répondu à la question posée dans ce titre, néanmoins, il serait intéressant de solliciter le ministre de l’Education nationale, qu’en pense donc Jean-Michel Blanquer ?

Depuis son arrivée au gouvernement, Jean-Michel Blanquer, a eu le statut de bon élève, de meilleur ministre, celui qui intervenait dans les médias avec sérieux et compétence, contrairement à d’autres de ses collègues plus « baroques » comme Marlène Schiappa ou Christophe Castaner. Depuis quelques semaines son étoile pâlit à la vitesse de la lumière. La raison, est évidement à aller chercher du côté de son projet de loi « pour une école de la confiance », mais pas seulement….

Les dernières révélations de Chesnot et Malbrunot dans leur livre « Qatar Papers » sur l’école Al-Kindi, dirigé par des adeptes des Frères musulmans, et un article de Marianne, intitulé « Jean-Michel Blanquer, c’est l’anti-héros de la laïcité » ont donné une autre perception du ministre, une image très éloignée de celle de garant de l’école républicaine qu’il prétend pourtant être.

Pour comprendre comment le ministre a aidé les Frères musulmans à créer une école dans la banlieue lyonnaise, financée par le Qatar, il faut remonter à 2006.

A l’époque Jean-Michel Blanquer est directeur adjoint du cabinet du ministre Gilles de Robien et c’est lui qui œuvre à casser les digues protectrices qui empêchent la création d’un établissement à sensibilité « intégriste ».

La première digue, l’obstacle majeur, s’appelle Alain Morvan, à l’époque, recteur de l’académie de Lyon. Ce haut fonctionnaire s’oppose fermement au projet, d’abord pour des raisons d’hygiène et de sécurité, la friche industrielle choisie pour construire l’établissement n’est pas aux normes, pas de dépollution du site, une conduite de gaz se trouve à proximité, en bref, le site ne garantit pas la sécurité des enfants.

Mais, le recteur de l’académie de Lyon avait aussi très vite compris que le véritable danger n’était pas seulement technique, il était également d’ordre politique avec tous les dangers que représente l’islam radical propagé par les Frères musulmans et financé par le Qatar.

Qui a finalement gagné ce bras de fer ? Les disciples de l’islam politique ou le haut fonctionnaire républicain ? Alain Morvan a été limogé dès 2007 et l’école a été ouverte dans la foulée, un mois avant l’élection de Nicolas Sarkozy. En tant que ministre de l’Intérieur, l’ex-président avait compris combien il était utile de séduire tous les communautaristes pour remporter la bataille des urnes.

Aujourd’hui, ce groupe scolaire est toujours sous contrat avec le ministère de l’Education nationale, une drôle de manière de prôner « l’école de la confiance » et « l’exemplarité des personnels de l’éducation ».

D’autres révélations faites par Marianne concernant le président Nazim Hakim, du groupe scolaire Al-Kindi, auraient pourtant dû alerter Jean-Michel Blanquer. Dans cet article, le magazine revient sur le passé de ce très étrange pédagogue qui n’a pas hésité à déclarer avoir apporté son soutien au groupe armé, Al-Nosra, qui sévit en Syrie et est placé sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis.

Nazim Hakim est l’un des fondateurs du Conseil national Syrien, créé au Qatar en 2001, un groupe qui, par l’intermédiaire d’une de ses « filiales », a livré des armes aux terroristes.

Dans ces conditions, il est difficilement compréhensible que le groupe scolaire Al-Kindi, qui continue à percevoir des financements du Qatar par l’intermédiaire de l’Amal (Association des musulmans d’Alsace), soit encore lié à l’Education nationale par un contrat d’association.

Monsieur le ministre Jean-Michel Blanquer, l’école de la confiance c’est pour quand ?