16/01/2019

Nectar Trust, l’ONG islamo-compatible

Nectar Trust est une société fiduciaire domiciliée à Londres avec un actif de près de 20 millions de livres sterling. Nature du business : autres activités sociales.

En réalité, Nectar Trust, anciennement Qatar Charity UK, est une institution de charité bien ordonnée envers tous les organismes ou groupes armés ayant un lien avec la Confrérie des Frères musulmans.

Dès mars 2008, Qatar Charity préoccupait la Maison Blanche qui désignait cette entité comme un soutien au terrorisme de priorité III en raison de son empressement à fournir un soutien financier à des organisations terroristes. Le problème n’est donc pas nouveau, même si pour brouiller les pistes, l’organisme financé par le Qatar a fait peau neuve en changeant de nom.

Le problème de la finance islamique n’est pas nouveau non plus, cela fait une dizaine d’années déjà que les journaux spécialisés s’interrogent sur le bien-fondé de ces structures financières.

Ainsi en 2007, le magazine Challenges constatait que la City hébergeait de plus en plus d’établissements et de produits financiers adaptés au règle du coran. En clair, le capitalisme fait feu de tout bois, les golden boys de la City sont prêts à respecter la charia, (principe fondateur de la finance islamique) et se moquent bien des conséquences si les milliards du Qatar tombent sur leurs écrans des salles de marchés. Il n’y a pas de morale à l’histoire.

Si la City s’est montrée en pointe dans le domaine, cette vague s’est ensuite propagée dans toute l’Europe. Elle est par ailleurs concomitante à l’intense lobbying des Frères musulmans sur ce continent, preuve que la stratégie est pensée et mise en œuvre de manière globale.

En 2015, la puissante patronne du FMI, Christine Lagarde, faisait l’éloge de la finance islamique sur BFM « (elle) peut en principe devenir un facteur de stabilité financière car le partage du risque réduit le ratio d'endettement et les échanges sont adossés à des actifs tangibles donc entièrement garantis».

Derrière ce blabla technocratique, nul signe d’inquiétude, bien au contraire, dormez tranquilles braves gens « la stabilité est garantie ».

Dans le même temps, les mêmes se réunissent à intervalles réguliers pour lutter contre le financement du terrorisme international. Cherchez l’erreur… Sous prétexte de lutte contre le financement du terrorisme, les lois se durcissent, et restreignent les droits des citoyens lambda; pendant ce temps-là, Qatar Charity, ripoliné en Nectar Trust, est toujours domicilié dans une capitale de l’Union européenne, le Brexit n’étant pas encore effectif.

Pourtant qui mieux que le Royaume-Uni connaît les risques ? Après l’attentat lors du concert d’Ariana Grande en mai 2017 qui a fait 23 morts et 116 blessés, la BBC a enquêté. Ses révélations sont édifiantes : le Kamikaze, Salman Abedi d’origine libyenne, fréquentait la mosquée de Didsbury dirigée par l’imam, Mostafa Graf. Ce dernier a lancé un appel au djihad armé dix jours avant qu’Abedi achète son billet de concert.

Mieux, la mosquée de Didsbury est contrôlée par le Centre islamique de Manchester, une association dirigée par Haytham al-Khaffaf, directeur également de Human Relief Foundation. Entre 2015 et 2016, cette dernière association a reçu plus de 1,5 millions d’aides de la part de… Qatar Charity !

La boucle est bouclée, dormez braves gens… 

19/10/2018

Frères musulmans : la mauvaise réputation du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche

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Sur le papier le Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche (CEFR) est un organisme regroupant érudits et théologiens de l’islam chargés de rapprocher les « savants » d’Europe afin de réfléchir sur les principales questions contemporaines au regard de la loi islamique. Après chaque réunion annuelle, les membres du CEFR émettent des avis juridiques, appelés fatwas, sur les problèmes que rencontrent les musulmans d’Europe.

Le CEFR apparaît donc comme un centre d’étude honorable remplissant des missions qui peuvent être utiles. Néanmoins, en décidant de ce qui peut être licite ou illicite dans tous les domaines de la vie quotidienne d’un musulman d’Europe, pratiques rituelles, mœurs, relations familiales et sociales, consommation alimentaire, ce Conseil s’ingère dans la vie de la cité et place « ses » lois au-dessus de celles des Etats. On lira ici, une analyse très pertinente écrite par le Cercle d’Etudes de réformes féministes sur les fatwas édictées par le CEFR.

Ce n’est pas le seul reproche qui est fait au CEFR. En effet, la plupart de ces membres font partie de la confrérie des Frères musulmans. A ce titre, ils sont soupçonnés de vouloir mettre en œuvre leur agenda qui consiste à islamiser l’Europe et à y imposer la charia.

Le CEFR est présidé par Youssef al-Qaradawi, que Mohamed Louizi, essayiste, ancien membre influent des Frères musulmans, appelle « sa Sainteté le pape des Frères musulmans ». Al-Qaradawi est une figure bien connue, Egyptien d’origine, exilé au Qatar, il a fait l’objet de nombreuses études et ses prises de positions extrémistes ont fait couler beaucoup d’encre. Le théologien est interdit de séjour dans de nombreuses capitales européennes.

Pour autant et curieusement le CEFR, qu’il préside est basé à Dublin et ne fait l’objet d’aucune interdiction ni d’aucun signalement.

Un autre des membres du CEFR est le docteur Mustapha Ceric, grand Mufti de Bosnie-Herzégovine, érudit, cultivé, l’homme a été récompensé à plusieurs reprises, il a reçu notamment le prix Houphouët Boigny pour la paix en 2003. Il est néanmoins considéré comme un leader des Frères musulmans en Europe.

Lors d’une conférence à Islamabad en 2010, Mustapha Ceric a appelé à « conquérir le monde via le mouvement hallal ». Cette injonction n’est pas une simple fatwa alimentaire, d’une part c’est une manière de remplir les caisses de l’organisation des Frères musulmans puisque les marchands musulmans qui vendent les produits halal doivent également redonner une partie de leurs profits sous forme de zakat (contribution obligatoire à l’autorité musulmane) : d’autre part, c’est une façon d’exercer leur pouvoir en interdisant la commercialisation de tous les autres produits non-certifiés halal, notamment les produits israéliens.

Si les 32 membres du CEFR ne sont pas tous affiliés aux Frères musulmans, il n’en reste pas moins que leurs parcours respectifs montrent qu’ils partagent tous la même idéologie que celle du fondateur de la Confrérie : Hassan al-Banna.

12/10/2018

Youssef Himmat, symbole de la stratégie des Frères musulmans

Youssef Himmat

Youssef Himmat est militant dans une organisation liée aux Frères musulmans, le FEMYSO, il est aussi businessman, secrétaire de Lord Energy, une entreprise de négoce de matières premières, domiciliée en Suisse. Ces deux activités sont complémentaires, d’un côté le prosélytisme ; de l’autre le monde de la finance mondialisée, opaque. Le second finançant les activités du premier… Sur le sol européen, les « Youssef Himmat » sont nombreux, ils prospèrent financièrement tout en diffusant l’idéologie du fondamentalisme islamiste. Et pendant ce temps l’Europe regarde ailleurs…

 

Dans la lumière

Youssef Himmat ne se cache pas, il œuvre au grand jour en tant que président du FEMYSO, (Forum des organisations de jeunesses musulmanes et étudiantes européennes), ce forum fait partie de la toile d’araignée tissée par les Frères musulmans en Europe. Ce fait est connu de tous. Il est également secrétaire général de Lord Energy, une entreprise de trading basée à Lugano, qui a pris une importance croissante ces dernières années. Cette société revendique une place prépondérante dans le négoce du ciment, un cinquième du volume transporté en Méditerranée transite par elle. Ce qui n’est pas rien. Elle œuvre aussi dans le gaz et le pétrole et commerce partout dans le monde de l’Asie à la Libye. Cela aussi tout le monde le sait.

Dans un article assez récent du Temps, titré « les Frères musulmans refont surface dans le Tessin », le journaliste Sylvain Besson écrit « Les enfants des chefs historiques de l’organisation islamique se sont recyclés dans le pétrole et le gaz ». Youssef Himmat est en effet le fils d’Ali Ghaleb Himmat, cofondateur de la tristement célèbre banque Al-Taqwa, soupçonnée pendant de longues années d’être non seulement la boite noire des Frères musulmans mais également de financer Al-Qaida. Le directeur de Lord Energy, Hazim Nada, est le fils Youssef Nada, l’autre cofondateur d’Al-Taqwa. Youssef et Hazim sont amis avec Omar Nasreddin, dont le père fut longtemps un financier de l’ombre de la Confrérie islamiste.

Toutes ces informations sont sur la place publique. Et que se passe-t-il ? Rien. Les opérations financières de Lord Energy sont-elles surveillées de près ? Non. Les autorités helvètes, comme bruxelloises où est basée le FEMYSO s’interrogent-elles sur les activités militantes de Youssef Himmat ? Non plus, puisque la Commission européenne déroule le tapis rouge à ce forum et subventionne même ses activités.

 

Dangereuse progression des Frères musulmans en Europe…

Si Youssef Himmat représente l’archétype de la stratégie des Frères musulmans, au four et au moulin, dans la lumière et l’ombre, il n’est que la partie visible de l’iceberg. Dès 2016, la députée européenne, Patricia Lalonde membre de la commission étrangère du parlement alertait sur les dangers de la grande liberté de mouvement dont bénéficient les Frères musulmans en Europe.

Elle constatait leur expansion : « Ils ont installé une véritable toile d'araignée d'organisations, associations soi-disant culturelles, sportives ou autres et qui ne sont en fait que des lieux propices au "brainwashing" pour formater les esprits de jeunes français ou européens qui sont soit citoyens de deuxième ou de troisième génération soit issus de l'immigration à l'apprentissage de l'islam version Frères Musulmans. »

Et Patricia Lalonde de rappeler à juste titre que dans plusieurs pays arabes et en Israël, les Frères musulmans sont catalogués comme une organisation terroriste.

Non seulement l’Europe n’a pas franchi le pas mais elle les laisse prospérer prenant ainsi le risque qu’ils endoctrinent toute une partie de la jeunesse européenne afin que celle-ci bascule dans la violence et mène le djihad contre son propre pays…