06/03/2019

Derrière les « Frères Musulmans », la famille al-Rawi

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Ahmed al-Rawi, un leader des Frères Musulmans

Citoyen britannique d’origine irakienne, Ahmed al-Rawi, né en 1947, a émigré au Royaume-Uni en 1975 pour y faire des études d’ingénierie. Cependant, cet homme discret ne doit pas sa notoriété et sa fortune à l’industrie mais à la politique.

En 2005, le journal Le Monde, le mentionne comme l’un des deux représentants de l’Europe au sein de la Federation of Islamic Organisations in Europe (FIOE), une organisation créée officieusement par les Frères musulmans. Si Ahmed al-Rawi n’a jamais officiellement déclaré être un «Frère », ce qui est la règle au sein de la Confrérie, il ne l’a pas nié non plus lorsque le Wall Street journal l’a interrogé sur ce point.

Depuis, Ahmed al-Rawi n’a cessé d’avoir des responsabilités de plus en plus importantes, jusqu’à devenir un personnage incontournable de la galaxie des Frères en Europe. Il a été administrateur de l'Union of Good, (dont le chef spirituel est le très sulfureux Yusuf al-Qaradawi), un mouvement placé, par les Etats-Unis et Israël, sur la liste des organisations terroristes.

Avec les Frères musulmans, argent et politique sont intimement liés, il existe toute une nébuleuse de structures financières, généreusement subventionnées par le Qatar. Europe Trust fait partie de la toile d’araignée tissée pour permettre à la Confrérie de mettre en œuvre sa politique d’islamisation rampante de l’Europe. Ahmed al-Rawi fut, par le passé, président d’Europe Trust, une société immobilière qui a acquis pour plusieurs millions de dollars de biens immobiliers en Europe, notamment des logements étudiants. En payant leurs loyers, ces derniers ont, à leur insu, contribué à la montée de l’islamisme en Europe et, qui sait, peut-être aussi au bien être personnel de leurs propriétaires.

A 72 ans, Ahmed al-Rawi a encore gravi des marches, il est aujourd’hui directeur d’Emaan Trust of Sheffield, une structure financière qui a fait couler beaucoup d’encre en Grande Bretagne. Ce trust a construit, avec des fonds qataris, l’imposante mosquée de Sheffield. Le président d’Emaan Trust est également président du Conseil de la charia du Koweit et un ancien administrateur a été obligé de quitté l’organisation pour avoir tenu des propos ouvertement antisémites.

Mais, malgré les nombreuses enquêtes et révélations de journalistes sur le fonctionnement de cette mosquée et de ce trust, cela n’empêche pas leurs activités de continuer légalement. Emaan Trust brasse beaucoup d’argent, (la seule construction de cette mosquée aurait coûté 5 millions de livres sterling) et rétribue très bien son directeur et ses autres administrateurs. Leurs émoluments ne sont pas publiés dans leurs comptes. Toutefois il est de notoriété publique que le Qatar est un pays qui sait reconnaître généreusement les siens.

Mais dans la famille al-Rawi, Ahmed n’est pas le seul à prospérer grâce à l’islam radical. Son frère Khadem a été longtemps le directeur de l’Institut européen des sciences humaines (IESH). Sous le vernis très académique de son nom, cet Institut spécialisé dans les études islamiques et la formation des imams, est en réalité une école qui prêche la charia et les fatwas sous le haut patronage du très antisémite Youssef al-Qaradawi. Plusieurs de ces écoles existent en Europe, en France, l'IESH se trouve à Château-Chinon, au cœur de la France, et est financé par… Europe Trust !

En dehors de ses activités d’universitaire, Khadem al-Rawi a été remarqué pour ses liens avec Magdi al-Nashar, dit « le chimiste » cet homme a été soupçonné d’avoir participé aux attentats terroristes de 2005 à Londres.

Enfin, dans la famille al-Rawi, le troisième frère, Isam, était également un universitaire, membre de l’association irakienne des érudits musulmans, une émanation des Frères musulmans. Très impliqué dans son pays, il a été aussi proche de l’armée du Mahdi, de Moqtada Sadr qui a combattu activement les forces américaines lors de la guerre d’Irak. Isam al-Rawi a été assassiné en 2006, d’après la presse irakienne de l’époque, cet acte aurait été commis par des milices chiites.

L’histoire de la fratrie al-Rawi se confond donc avec celle des « Frères », s’intéresser à leurs parcours personnels, c’est retracer celui de l’islam politique et radical de ce début de 21ème siècle.

26/09/2018

Derrière le FEMYSO, l'organisation des Frères Musulmans…

Depuis les années 1960, les Frères musulmans ont structuré et organisé en Europe une multitude de structures qui ne revendiquent jamais leurs filiations mais agissent sous couvert afin de mettre en œuvre leur agenda frériste. Le Forum des organisations européennes de jeunesse et d’étudiants musulmans (FEMYSO) est, sans conteste, une pièce maitresse de ce dispositif.

 

Le Femyso : quèsaco ?

Le Femyso a été créé en 1996 à Bruxelles et s’est constitué en ONG. Sur son site internet, les dirigeants expliquent sa genèse. Cette organisation serait née après une rencontre de la jeunesse musulmane en Suède où les participants des quatre coins de l’Europe auraient ressenti le besoin de se fédérer.

Elle ne cache pas que son lancement a été facilité par la Fédération des organisations islamiques en Europe (FIOE) sans rappeler pour autant que cette Fédération a été conçue en 1989 par les Frères musulmans.

Le Femyso est donc la principale organisation de jeunesse de la confrérie en Europe. Son président, Youssef Himmat, par ailleurs secrétaire général d’une société de trading pétrolier suisse, Lord Energy SA, est le fils de Ali Ghaleb Himmat accusé d’avoir fait partie de la nébuleuse financière des Frères et également accusé d’avoir « sponsorisé » Al-Qaïda.

 

A quoi le Femyso sert-il ?

Ce forum est actif à plusieurs niveaux : idéologique, institutionnel et tentant de recruter localement pour agir globalement afin de peser sur les débats publics.

Sur le plan religieux : ces disciples, d’Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans s’en remettent à l’imam Yussuf Al-Qaradawi, un prédicateur dont les discours sont retransmis par la télévision qatarienne, Al- Jazeera. Le titre de ses émissions hebdomadaires est évocateur : « La charia et la vie. » Ses prêches prônant l’islam radical sont souvent virulents, sexistes, homophobes, appellent au djihad et servent de références en matière de morale et de règles de vie. Par ailleurs, il est Président du Conseil européen de la Fatwa et de la recherche (CEFR) en lien étroit avec à la fois le FEMYSO et la FIOE.

Sur le plan institutionnel : le Femyso a pour but d’infiltrer toutes les institutions étatiques, Etat par Etat, ainsi que toute les organisations internationales. Ce forum ne s’en cache d’ailleurs pas, puisque sur son site internet, il se targue d’avoir développé des liens avec le Parlement européen, la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), les Nations Unies et d’autres organisations significatives au niveau international.

Ce qui leur permet au passage de toucher des subventions de ces institutions, un fait dénoncé par une poignée de députés européens qui considèrent à juste titre que les Frères musulmans considérés par de nombreux pays comme une organisation terroriste ne devraient ni avoir leurs entrées au Parlement ni recevoir de subsides.

Sur le plan idéologique : en se cachant derrière le concept d’islamophobie qu’il instrumentalise à souhait, le Femyso influe sur le débat public tout en adoptant une posture victimaire.

Dans un article publié par le Figaro, Mohamed Louizi, un ancien frériste défroqué, explique très clairement la stratégie : « Les Frères musulmans s'emploient depuis le début des années 1980, sur le vieux contient à acquérir divers « territoires » privés pour inscrire, dans la durée, leur récit islamiste comme élément du récit national de chaque pays de l'Europe. » Il décrit aussi de manière très limpide, le double discours de la confrérie avec des formulations pour chaque Etat européen selon sa tradition et ses cultures et un autre discours en arabe.

10/07/2018

Islamisme : Le FEMYSO est-il antisémite et homophobe ?

Depuis sa création en 1996, le Forum des organisations européennes de jeunesse et d’étudiants musulmans (FEMYSO) a réussi à pénétrer les principales organisations internationales, de Bruxelles à Genève, en passant par Strasbourg et Paris. Leurs valeurs politiques et sociétales sont pourtant fort éloignées de celles portées par ces institutions ou un Islam éclairé...

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Le Femyso, dont la proximité avec les Frères musulmans est notoire, prouvée et documentée, est reçu, financé, et très écouté à la Commission et au Parlement européen. Mais ce ne sont pas les seules institutions qui les reçoivent, il est également très actif à l’UNESCO. Cette reconnaissance institutionnelle étonne d’autant plus qu’elle ne fait pas (ou très peu) l’objet de critiques, au sein de ces « maisons respectables ».

Comment la Commission, le Parlement européen et l’UNESCO peuvent-ils travailler main dans la main avec une association qui est en contradiction totale avec leurs valeurs, comme par exemple celles concernant l’homophobie ou l’antisémitisme ?

Bien entendu, le Femyso avance masqué, officiellement, il œuvre pour combattre l’intolérance et la discrimination à l’encontre des musulmans, mais le voile n’est pas si épais et c’est à se demander si les fonctionnaires et les parlementaires ne sont pas frappés d’aveuglement volontaire.

Pour que toutes les personnes précitées ne puissent plus dire, nous ne savions pas, voici quelques liens, du FEMYSO avec des personnes ou des groupes ouvertement homophobes et antisémites.

Esed Ivojevic, est un musulman bosniaque et a l’insigne honneur d’être le chef de la communication de la FEMYSO. Lui, ne se cache pas et déclare sur son profil Facebook être un partisan d’Hassan Al-Banna, fondateur et idéologue des Frères musulmans.

Aujourd’hui, celui qui est considéré comme le meilleur disciple d’Hassan Al-Banna est le prédicateur Youssef al-Qaradâwî, idéologue des Frères musulmans. Ce théologien animateur d’une émission de télévision qatarie intitulée « la charia et la vie » n’aime pas les juifs et le déclare haut et fort. Le 30 janvier 2009, il a déclaré « qu’Hitler avait réussi à remettre les juifs à leur place. » ! Dans ses discours, Qaradâwî n’épargne pas non plus les homosexuels, il propose « de les brûler » ou de « les jeter du haut d’un toit », c’est selon.

 

Anes Saghrouni, ancien trésorier de la FEMYSO est aujourd’hui membre de la branche française des Musulmans de France, ex-UOIF. Entre autres fait de guerre, l’émanation des Frères musulmans en France s’était fendue, lors du mariage pour tous, d’un communiqué qui n’était pas passé inaperçu...

L’UOIF voyait dans l’autorisation du mariage homosexuel un risque de zoophilie et de polyandrie !

 

COJEP International (Conseil pour la justice, l’égalité et la paix), est « ami » avec le FEMYSO, ensemble, ils se décernent mutuellement des prix ! Cette très curieuse ONG, basée à Strasbourg, (à côté du parlement européen) avance, elle aussi masquée. Elle lutte pour « approfondir la discussion sur la place des minorités dans les pays européens. » mais en réalité, le COJEP, présent dans 16 pays européens, est une émanation de l’AKP, parti du Président turc Reccep Tayyip Erdogan.

Un observateur de la vie politique turque a déclaré au journal en ligne Slate : « le COJEP est constitué de types super-doués politiquement mais ce sont des islamo-nationalistes qui font de l’entrisme à tous les niveaux. » Lors du mariage pour tous, COJEP International a milité activement contre, quand à l’antisémitisme de cette ONG, il suffit de se référer aux propos du Président Turc qui avait traité un manifestant de « sperme d’Israël » !

 

Milli Görüs (IGMG) est une autre organisation turque à laquelle est très liée le FEMYSO. Elle est été créée par l’islamiste Necmetti Erkaban et le Président Erdogan en est membre. Comme avec le COJEP International, Milli Görüs promeut les activités du FEMYSO, et met ses locaux à sa disposition pour des réunions ou des conférences.

On pourrait citer également le Conseil européen des Fatwas et de la recherche (CEFR), ça ne s’invente pas ou encore l’EMISCO, etc…